Chaque année, Préfigurations propose un programme différent de conférences en histoire de l’art pour la rentrée d’octobre.
Plusieurs intervenants, enseignants en histoire de l’art, ou spécialistes de secteur particulier de l’art.
Programme HDA 2013 / 2014
Le commanditaire au moyen-âge, les références de la Renaissance
L’OEUVRE ET SON INTERPRETATION/ L’ART PAR LE COMMANDITAIRE AU MOYEN AGE/ RENAISSANCE : TRAVAILLER AVEC LES REFERENCES/ L’HISTOIRE DE L’ART EST-ELLE FINIE ?
L’OEUVRE ET SON INTERPRETATION
1. PANOFSKY/DAMISH/ARASSE etc.
« Épeler le contenu de l’oeuvre traitant ingénument le tableau comme un texte » ne suffit pas à déchiffrer la constitution du message de l’oeuvre.
Introduction. Présentation. Enjeux. Calendrier. Retrouvailles etc
Samedi 12 octobre 2013
L’ART PAR LE COMMANDITAIRE AU MOYEN AGE
2. Le rôle de la mythologie classique dans l’art médiéval.
« Les premiers italiens à avoir écrit sur l’histoire de l’art (Ghiberti, Alberti et Vasari) pensaient que l’art classique avait été abandonné au début de l’ère chrétienne et qu’il ne refit pas surface jusqu’à ce que, au XIVe et XVe siècles, il servît de fondement à ce que l’on appelle généralement la Renaissance.. En pensant de la sorte, ces écrivains avaient à la fois raison et tort ». SAXL/PANOFSKY
Samedi 19 octobre 2013
3. Visite SAINT SULPICE DE FAVIERES 13e 1270
Dans l’une des plus belle église de l’Essonne, des vitraux gothiques sommet de l’art parisien sous Saint Louis montrent un magnifique travail de feuillage en grisailles et des épisodes de la vie de la vierge et enfance du christ que le père Gatineau nous situe. Un art décoratif et pédagogique ? Se munir de jumelles.
Samedi 9 novembre 2013 – SAINT SULPICE DE FAVIERES (91).
4. LE HÉROS PARFAIT.
Au XIIe et XIIIe siècle la naissance du roman provient d’une commande par la classe aristocratique d’une littérature qui se donne un héros idéal (physique, lignée..) : le chevalier. C.WINGLER décrit les formes de ces interprétations.
Samedi 23 novembre 2013
5. Visite Fresque royale
La peinture mutilée du mur du palais de justice est-elle une commande du baron d’Etampes montrant son nouveau pouvoir offert par Philippe le Bel ou la représentation de Louis VIII désignant son héritier ? Une enquête par Sylvain DUCHENE, directeur du musée d’Etampes.
Samedi 7 décembre 2013 – ETAMPES (91).
RENAISSANCE : TRAVAILLER AVEC LES REFERENCES.
6. Essais d’iconologie de WARBURG.
La quête des sources (images et textes) montre le travail de l’artiste.
« Avec Aby Warburg, l’histoire de l’art fait le détour du regard sur « l’autre », pour comprendre autrement, y compris des formes artistiques occidentales, un voyage au Mexique en 1895 bouleverse le regard du spécialiste de la Renaissance, il suggère que certaines « formes symboliques » liées à des processus fondamentaux -les gestes pour exprimer la douleur par exemple- subsistent, quoique transformées, au fil du temps. ». Peut-on encore faire de l’art une histoire ?
Samedi 21 décembre 2013
7. PIERO DI COSIMO 1500
De la description par Vasari comme peintre grossier, excentrique, bouffon, libre créateur, étranger à la contrainte de l’artiste courtisan, Panofsky interprète avec excès l’art de Piero comme celui d’un névropathe. Arasse remet le commentaire de Vasari dans son contexte et change notre regard sur Cosimo.
Samedi 11 janvier 2013
8. BELLINI Dérision de Noé 1510
La question de l’intimité du rapport entre les œuvres et leurs auteurs ou commanditaires se pose, à la Renaissance, de manière cruciale : l’expression individuelle de l’artiste devient en effet à cette époque un facteur reconnu – et apprécié – dans la genèse et la forme des œuvres d’art. Arasse emploie l’iconographie pour distinguer comment, en s’appropriant le sujet (manifeste) de son œuvre par le trouble qu’il introduit dans son énoncé, l’artiste ou le commanditaire y marque sa présence comme celle du sujet (latent) de son énonciation. Quelque chose dans ces œuvres de la Renaissance s’est passé.
Samedi 18 janvier 2014
9. La belle manière de PONTORMO et PARMESAN 1530.
A partir du cas particulièrement révélateur de Pontormo, Antonio Pinelli propose une relecture lumineuse : distinguer deux phases : l’anticlassicisme (Pontormo, Rosso, Beccafumi), puis le maniérisme proprement dit (Vasari, Salviati, etc.). De fait, les critiques violentes de Vasari à l’égard de Pontormo empêchent de mettre sous la même étiquette l’art tout personnel des jeunes peintres toscans des années 1520 et l’art officiel de la cour médicéenne. L’ouvrage de Pinelli aborde toutes les formes d’art, les liens avec la littérature (Bembo, l’Arétin, Dolce), les conditions de production, les thèmes privilégiés, la diffusion européenne du maniérisme, la crise religieuse et enfin le crépuscule de la Manière. Loin d’être une simple synthèse sur une période complexe de l’art européen, ce livre ambitieux et neuf constitue un modèle de réflexion historiographique.
Samedi 1 février 2014
10. Visite château FONTAINEBLEAU : PRIMATICE/ROSSO 1541.
Après la renaissance italienne, le roi français invite des artistes qui jouent avec les références (l’influence de Michel ange est immense) : François 1er devient Alexandre. La galerie François 1er du château est un complexe de commande-invention-interprétation qui nous pose encore des problèmes aujourd’hui encore.
Samedi 8 février 2014 – château FONTAINEBLEAU (77).
11. Florence et Bagdad 1572. Audrey MOUTARDIER
Géométrie représentée/géométrie représentante, une histoire de regard entre Orient et Occident.
Dans son ouvrage Florence et Bagdad, une histoire de regard entre Orient et Occident, l’historien de l’art Hans Belting nous invite à une relecture passionnante de l’invention de la perspective dans l’art italien de la Renaissance. Dans un cheminement qui nous emmènera du Caire de l’an Mille à la ville de Florence au XVe siècle en passant Venise ou encore Bagdad, je vous propose d’explorer le rapport à l’image dans les mondes occidental et oriental, à la charnière du Moyen-Age et de la Renaissance.
Samedi 8 mars 2014
L’HISTOIRE DE L’ART EST-ELLE FINIE ?
12. DUCHAMP Pourquoi ne pas éternuer ? 1921
« Devant son œuvre, le spectateur est confronté à une succession d’idées qui échappent à toute logique narrative. D’une certaine manière, le spectateur est perdu ou livré à lui-même dans une sensibilité (celle de l’artiste) qui lui est étrangère. Désorienté, perplexe, il cherche de nouveaux points de repère ». Des essais, entretiens, articles, autres artistes abordent ce travail : « Duchamp acceptait de bonne grâce toutes les interprétations, même les plus farfelues, car elles l’intéressaient non pas en tant que vérité mais comme autant de créations de la part de ceux qui les formulaient. » J.Mink
Samedi 29 mars 2014
13. BELTING L’histoire de l’art est-elle finie ?
L’histoire de l’art comme structure de représentation et mise en forme d’un discours spécialisé n’a plus de sens : « L’expression « histoire de l’art » relie deux concepts qui ont reçu au XIXe siècle seulement le contenu qui nous est familier. L’art est, en son sens le plus étroit, une qualité que nous reconnaissons aux œuvres d’art, l’histoire est un sens que nous reconnaissons aux événements historiques et qui leur est subordonné. Une « histoire de l’art » transforme ainsi une conception de l’art à partir des œuvres en élément d’une explication historique indépendante des œuvres mais que les œuvres reflètent. L’historicisation de l’art est devenue de cette façon le modèle général de l’étude de l’art. » (L’histoire de l’art est-elle finie ? 1980, p. 162)
Samedi 5 avril 2014
14. » Ce que vous voyez est ce que vous voyez » 1961
On ne peut pas faire plus simple ! Ainsi le peintre américain Frank Stella présente son travail en en 1961. Comment un peintre peut écrire à l’avance le programme de son travail (Les 12 règles de NEWMANN) et comment ce programme initie l’art minimal américain (Sol Lewitt, Dan Flavin, Carl andré : celui-ci ajoute : « dans mon travail, la forme est accessible à chaque individu à titre égal). Puis comment les artistes refusent d’être classés sous ce titre.
Samedi 12 avril 2014
15. L’œuvre ouverte 1962 par Jean Hubert et Etienne Lucien Sansas.
Des compositeurs qui écrivent un programme avant d’écrire la musique (de Bach à Cage, Berio, Stockhausen, Xennakis) et laissent l’interprète libre… d’interpréter.
Samedi 3 mai 2014
16. Brandon Ballengée. 2014. Visite château de CHAMARANDE
Une exposition d’art contemporain peut-elle se visiter sans médiateurs ?
Le développement récent de ces intermédiaires en art contemporain avec un art qui appelle la réaction, le commentaire, le partage, la découverte. Des œuvres qui demandent à être interprétées.
Samedi 7 juin 2014 – CHAMARANDE (91).
Puis pique-nique d’été.