HISTOIRE DE L’ART PAR LA COULEUR : « Violet & rose »
Le violet et le rose, deux demi-teintes dont le nom est emprunté au monde floral, sont souvent associés de nos jours à l’enfance et au féminin. Ce sont en fait des couleurs plutôt éloignées d’un point de vue symbolique.
Le VIOLET fut longtemps perçu comme un « demi-noir », et logiquement associé au deuil, à la pénitence, à la vieillesse. Il devient synonyme de tristesse et de mauvais présage au moment où le pourpre, son double positif, voit son usage décliner. Le ROSE quant à lui est resté une couleur mal définie jusqu’au XVIIIe siècle : on la nommait « rouge clair », « rouge blanc », ou encore « incarnat », c’est-à-dire la couleur de la chair. Le rose, bien qu’il existe dans l’art depuis l’Antiquité, n’acquiert sa symbolique qu’avec le romantisme : il est alors associé à la douceur, à la féminité, à l’enfance.
Quelle place occupent ces deux couleurs dans l’art et la vie d’aujourd’hui ?
Par Audrey Moutardier, historienne de l’art.